Apparue dans sa forme actuelle aux alentours de l'an 3100, L'Emouna est la religion la plus pratiquée sur Andellar. Etant fondés sur la vie et les enseignements de Yichéa, elle se place dans la continuité du culte Meyased.

Elle reconnaît l'existence de Parédor, Dieu unique et créateur du monde, qu'il aurait façonné depuis le Mont Cristal avec l'aide du Mage de Cristal, son messager immortel né de la création du temps.

L'Emouna base sa philosophie dans l'amour de la vie, de son prochain et de son créateur. Mais son point central reste envers et contre tout la préparation au monde d'après. En effet, les Emounes croient au Paradis et à l'Enfer. La vie sur terre est éphémère et nous prépare à entrer dans le Royaume de Dieu. Le Salut et la Salvation passent avant tout par la croyance en la résurrection de la sauveuse Yichéa, fille et incarnation de Dieu sur terre, donnée en sacrifice sur la croix pour les péchés de l'Humanité.

Yichéa est la figure centrale de l'Emouna, et les émounes suivent la pureté de sa vie et de ses enseignements au quotidien. Histoire qui leur est parvenue par les Evangiles, livres écrits par ses disciples, racontant sa vie et ses enseignements. Les Emounes reconnaissent aussi la véracité de l'Horaatt, le texte central des Meyaseds. L'Horaatt et les Evangiles constitue les deux parties de la Bible Emoune.

Née en 3001, sa naissance miraculeuse résulte de l'immaculée conception de la Vierge Amphie, Yichéa est considérée comme la Fille de Dieu, et Dieu lui-même incarné sur terre. Sauveuse, et rédemptrice de l'Humanité. Descendue sur terre pour enseigner l'amour de dieu et du prochain, elle fit sortir le peuple Meyased de la Grande Epreuve comme annoncé dans la prophétie.

Apportant la Bonne Nouvelle, elle vécut une vie parfaite de sa naissance jusqu'à sa crucifixion. Au cours de cette dernière, elle parcourut le monde pour annoncer son message, accomplissant de nombreux miracles sur son passage. Elle est regardée par les émounes du monde entier comme l'exemple parfait à suivre pour tout·e croyant·e.

Lors d'une traversée des montagnes, en direction de l'Empire Siyùnn afin d'y prêcher l'amour de Parédor, elle fut entourée et prise au piège par les autorités impériales Roym (Empire qui dominait l'Ouest d'Andellar à ce moment là), et fut forcée de se rendre. Elle sera crucifiée dans les montagnes.

Rescussitée, elle apparaitra un an plus tard à bon nombre de ses disciples les plus fidèles afin de faire descendre l'Esprit Saint, et de donner les instructions quant à la fondation de l'Eglise. Sa résurrection scelle la promesse de la vie éternelle.

L'Eglise est pour les émounes, l'ambassade de Dieu sur terre, ils y vont donc pour prier, et assister à la majorité des messes. C'est là que siègent la plupart des membres du clergé à l'exception des moines qui pour leur part, vivent reclus de la société, et consacrent leur vie à la prière et la charité.

Outre sa présence physique en tant que lieu, l'Eglise Emoune (parfois appelée Eglise de Tannuviel) est l'entité la plus influente dans le monde. Elle possède donc une hiérarchie. Accèder à la page sur l'Eglise

La mort pour les émounes est la fin de la vie terrestre qui laissera ensuite place à la vie céleste, puis l'entrée au Royaume de Dieu, le paradis. Selon-eux, chaque âme est à sa mort jugée par l'Eternel, et est envoyée en enfer durant un temps proportionnel aux mauvaises actions qu'il a effectuées sur terre. Si à la fin de cette peine, l'être n'est toujours pas prêt à accéder au Royaume de Dieu, son âme se ré-incarnera dans un corps physique, sur terre, afin d'y vivre une seconde vie. C'est une seconde chance que Dieu nous offre. Suite au jugement, et une fois la peine terminée, il est dit que nous serons transportés dans le Royaume de Dieu pour y vivre un bonheur éternel.
Il est essentiel dans la foi émoune d'enterrer les corps. L'incinération n'est pas tolérée car l'Eglise considère que cela entrave le processus d'ascension de l'âme. Certaines croyances affirment même que lorsqu'on brûle un défunt après sa mort, son âme disparait avec lui.

Le suicide

Le suicide chez les émounes est majoritairement mal vu. Car pour eux, seul Dieu a le contrôle de vie ou de mort sur les individus, et que lui seul doit décider si un homme doit vivre, ou bien le rejoindre aux cieux.

La culture Emoune est en règle générale très marquée par la religion Meyased, de laquelle elle tire ses racines. La vie de Yichéa, telle de racontée dans les Evangiles est indéniablement encore plus fondamentale pour cette dernière. Variant beaucoup d'un pays à l'autre, on retrouve tout de même bon nombre de traditions et de lois communes à tous les Emounes.

L'Eglise Emoune s'est au fil des siècles imposée comme celle qui devait dicter les codes sociaux, décréter ce qui est acceptable, et ce qui ne l'est pas. Ceci en se basant bien sûr beaucoup sur les textes sacrés, et l'étude de ces derniers, mais impliquant aussi beaucoup de moeurs qui se sont imposées au fil du temps et de l'Histoire, et qui sont aujourd'hui tellement ancrées dans la tradition Emoune qu'il est considéré comme hérétique de ne pas les appliquer.

Les Evangiles nous racontent que durant le mois de Cefône, Yichéa s'abstenait de manger toute forme de viande, et même de produits d'origine animale en général. Ceci pour rendre hommage à la Création et à la Vie. Malgré la difficulté d'obtention de la nourriture à l'époque de Yichéa, c'est une habitude à laquelle elle tenait, et qu'elle enseigna à ses disciples.

Les Emounes mettent donc un point d'honneur à respecter ce commandement de la plus haute importance. A la différence que les Emounes se limitent à l'interdiction de la viande uniquement. Les produits comme le lait et les oeufs et autres sont donc tolérés, bien qu'il soit encouragé de les éviter. La chasse est aussi proscrite durant le mois de Cefône.

Bien qu'un siècle et demi auparavant, l'homosexualité était très mal vue par la religion Emoune. En effet, même si rien ne condamne l'homosexualité dans les textes sacrés en eux-mêmes, la construction sociale qui entoura l'arrivée de l'Emouna fit que l'hétérosexualité est rentrée dans les moeurs, et s'est rapidement imposée comme une norme.

Tout ceci fût amené à changer avec l'arrivée de Sainte Florance d'Aelthred. En effet, en 4676 fût célébré le premier mariage émoune homosexuel, unissant la Reine Florance d'Aelthred avec la Duchesse Claire Trelias. Cet évènement a au début beaucoup choqué, et a provoqué des tensions et scissions au sein de l'Eglise. Au final, suite à la canonisation de Florance, devenant une Sainte, l'homosexualité a été reconnue comme un amour normal et légitime. Désormais, même si certains mouvements conservateurs assez importants se sont soulevés, et persistent à ce jour, l'homosexualité est acceptée dans tous les pays à majorité Emoune du monde.

Comme pour les Meyaseds, l'égalité des genres est un point central de la religion Emoune. Les êtres humain·e·s sont égaux devant Dieu, et ce quel que soit leur genre. Il n'existe aucune différence sociale imposée par la religion entre les femmes et les hommes dans la religion Emoune, et iels peuvent occupper les mêmes rôles dans l'Eglise et la société en général.

(Il est important de préciser que l'univers de Keldaria dans son intégralité est basé sur l'inexistence de discrimination de genre. De fait, le sexisme n'a pas sa place, et n'existe tout simplement pas. Les femmes et les hommes occupent les mêmes places dans la société.)

Les textes sacrés émounes ne parlent que très peu de la sexualité. La seule condition semble être l'Amour entre les individu·e·s, et par conséquent, le mariage, puisqu'il est proscrit et grave d'avoir des enfants hors mariage. (Les relations sexuelles en elles mêmes ne constituent pas le péché mais reste assez tabous dans la majorité des cultures, pour des raisons non-religieuses.)

Les prêtre·sse·s émounes marié·e·s sont d'ailleurs iels aussi autorisé·e·s à avoir des enfants

La Tsëdehim est un élément primordial de tout foyer Emoune. Il s'agit d'un parchemin sur lequel est écrit une bénédiction, rédigée par un·e prêtre·sse expérimenté ou par un·e émoune d'une grande érudition théologique, afin de demander la protection du foyer et de ses occupants à l'Eternel. En effet, les émounes apportent une très grande importance à ce commandement hérité des Meyaseds.

La Tsëdehim doit être fixée sur un mur proche de chaque porte menant du dedans au dehors, en particulier au niveau de la porte principale du bâtiment, afin que la protection divine soit convenablement effectuée. Il est coutume de faire vérifier la Tsëdehim par un prêtre de temps en temps, afin de s'assurer qu'elle n'ait pas été endommagée. On embrasse occasionnellement la Tsëdehim avant de sortir ou de rentrer dans la maison, quand on rentre d'une grande journée, ou qu'on part pour une journée complexe.

Pour protéger la Tsedehim il est possible de mettre le parchemin dans une petite boîte elle aussi bénie au préalable.

Le mariage est un moment d'une importance cruciale dans la vie de tout émoune. Il signifie l'union éternelle entre deux âmes, et ce, aux yeux de Dieu. Il a une place très importante dans la religion Emoune. Il est généralement perpétré par un membre du clergé, mais peut dans certaines circonstances (comme l'asbence de prêtre clerical apte) être officié par un·e prêtre·sse qui n'est pas du clergé ou un·e autre émoune (attention à ce que la personne en question soit d'une grande piété et d'une grande érudition.)

Les deux mariés ne peuvent se marier eux-même (même si l'un des deux est prêtre). Il est important que celui qui marie les deux individus ne soit pas l'un des mariés, parce qu'il doit servir d'intermédiaire et de témoin de Dieu, afin d'attester que le serment a été juré et consenti par les deux amants.

Le divorce

Malheureusement, les couples ne durent pas toujours éternellement. Toutefois, le mariage est décrit comme étant une union éternelle, et à ce titre il est généralement mal vu, et même interdit de divorcer. Bien entendu cette règle est loin d'être exacte en toute situation. Le divorce peut s'effectuer quand l'un des deux mariés baffoue le serment qu'il a juré devant dieu lors de son mariage. Si l'un des deux fait preuve d'infidélité par exemple. Ou que l'un bat l'autre au lieu de le chérire.