Nifadà




Un royaume solitaire...


Royaume éternellement figé dans la glace, Nifadà est situé tout au Nord d’Andellar. Sous son extérieur de nation isolée et fermée se cache des habitants aux grands cœurs qui ont su s’adapter au climat difficile.




Hymne: "Illit Anniaat Uvanga (Ta Douleur Est Mienne)"
Devise: "Unis dans le froid."





Résumé


Établie dans le nord d’Andellar où un hiver constant règne, Nifadà a su dompter ses forêts et ses montagnes enneigées.
Déjà marquée par ce froid qui a poussé ses habitants à s'adapter à l’impossibilité de cultiver quoi que ce soit pour se nourrir, cette nation a subi un gros choc culturel lors de l’invasion des barbares du Grand Nord. Cela a donné naissance à un mélange ethnique très particulier.

Dirigé par un roi et ses quatres conseillers, le royaume s’est peu à peu détaché de ses alliés et voisins pour prôner l’autosuffisance dans les cinq régions qui le définissent. S'il ne contient pas beaucoup de réelles villes, le royaume est parsemé de villages et de tugaaqs. Connue pour être une nation de chasseurs et de combattants, Nifadà possède son propre système de guildes de mercenaires qui peuvent être appelées à servir le roi en cas d’attaque.

Bien que le royaume nifadan n’abrite pas les émounes les plus pieux, contrairement à son voisin Myrilis, il met un point d’honneur sur la notion de partage. Il est également interdit de chasser la baleine qui est vue comme un animal béni.







L'Histoire de Nifadà


Formée entre le 32e et le 33e siècle, Nifadà est une nation forte et solitaire qui prospère malgré le fait qu’elle n'ait jamais établi beaucoup de liens avec le reste d’Andellar. N’étant pas un pilier commercial, ce royaume excelle dans l’autosuffisance. Cependant, il est connu qu’une alliance entre Nifadà et Lygomist avait existé avant que la guerre civile qui déchire toujours cette dernière ne débute.

L’histoire de ces terres glacées a, en grande partie, toujours été plutôt calme, mis à part quelques conflits avec Myrilis et Lygomist pour des petits morceaux de territoire qui sont restés peu destructeurs et rapidement réglés, les coups d’états étant presque inexistants grâce à la cohésion du peuple. Le seul événement ayant réellement et violemment marqué les livres nifadans est l’invasion des “Hommes du Nord” au milieu du 39e siècle. En effet, si ces barbares nordiques ont marqué tout le continent et finalement permis la création de Treffisal, Nifadà a été complètement envahie et est rapidement devenue le théâtre d’une guerre entre Andellar et ces individus venus d’un nord encore plus glacial qu’il est possible de l’imaginer.

C'est donc au début de l'an 3852 que les Hommes du Nord ont fait leur apparition sur Andellar. Surpris par ces attaquants provenant d’une terre inconnue, Nifadà tomba rapidement sous ses occupants. En effet, l’hiver était particulièrement rude pour les nifadans, au point que les ressources pour la guerre manquaient, un froid qui ne dérangeait cependant pas les barbares du Grand Nord, habitués à de telles températures cruelles. La première bataille se déroula donc dans la région de Mar, plus précisément à Meni'Att. La prise de la ville fut presque instantanée, en une semaine, les Hommes du Nord occupaient les lieux et le conseiller Habarth de Mar II était mort.

Cela marqua le début d'une période sombre de l'histoire de Nifadà. La culture de ces étranges assaillants était bien différente de celle d'Andellar, particulièrement au niveau des ressources et du combat. Ces ennemis étrangers se répandirent rapidement dans la région de Mar, particulièrement sur les côtes, instaurant un front entre Meni'Att et Aretiq. Le roi de l'époque, Bjarnarof de Nifadà, décida d'envoyer le plus de troupes possible combattre à la capitale régionale, espérant contenir cette invasion soudaine.
Bien que cela permit aux nifadans de gagner du temps, les assaillants finirent néanmoins par prendre la région au bout de 3 longs mois de combat. Mais avec la fin de l'hiver vint le temps de l'espoir. Mar était complètement occupée mais coincée entre les forces du royaume et celles des alliés, en l'occurrence, Lygomist. Au bout de quelques mois, les barbares commencèrent à être repoussés et tués. Mais la terrible nuit du 3 Lich 3852 arriva, en une simple nuit, Trixia tomba sous les mains des envahisseurs. Profitant du fait que leur provenance était inconnue et que les forces armées étaient concentrées à l'est du territoire, ils assiégèrent le port et s'introduirent sauvagement dans la cité, se débarrassant des deux conseillers au passage. Au bout d’un an, le royaume nordique fut totalement envahi et soumis, le peuple barbare devant faire face au reste du continent.

La violence du siège barbare changea à jamais le peuple nifadan. Bien que la soumission totale et les combats encore présents aux frontières s'arrêtèrent au bout d’une quarantaine d’années, il en fallut encore quarante pour que “l’invasion” s’éteigne totalement. Une partie des Hommes du Nord s’étant installés sur Andellar, convertis à l’Emouna. Le choc ethnique transforma Nifadà de toutes parts, plus que dans les autres nations, les gens du Grand Nord étant définitivement mêlés aux habitants du pays.

Aujourd’hui, ce royaume vit dans une ère de paix, comme la plupart d’Andellar, actuellement sous le règne de la reine Vaneska de Nifadà. Sa culture unique, marquée par le temps, lui permet de rester une force unie malgré son isolement.




L'Impact de la Lune Pourpre


Comme pour le reste du continent, la période de la Lune Pourpre fut terrible pour Nifadà. Bien que grâce à son isolement le royaume fut l’un des derniers atteints, les hivers touchés par ce phénomène engendrèrent énormément de morts.

Si au début la menace n’était pas trop inquiétante pour ce peuple habitué aux bêtes sauvages, les pertes se multiplièrent les années suivantes. Un bon nombre de petits villages se firent rapidement emporter par les attaques de plus en plus violentes. Cela poussa les habitants des différentes régions à créer des coalitions de villages, les “tugaaqs”, des lieux de vie plus renforcés et protégés, permettant d’abriter les réfugiés des villages voisins.
Les villes, protégées plus longtemps par leurs défenses et leurs soldats, finirent elles submergées par la menace. Les inégalités et la méfiance augmentèrent drastiquement dans celles-ci, les nobles cherchant à se protéger à tout prix, monopolisaient les ressources. Les cités nifadannes fermèrent aussi leurs portes aux gens extérieurs, voulant limiter le nombre d’habitants à protéger.
Les membres de guildes furent assignés à la protection des tugaaqs et beaucoup perdirent la vie en tentant de débarrasser le pays de ces bêtes maudites.

Après plusieurs années à subir la terrible Lune Pourpre, les nifadans, comme le reste d’Andellar, commencèrent à comprendre que les lieux de culte semblaient épargnés. Le roi de l’époque, Ralheim Ivan de Nifadà, ordonna alors la création de nouvelles églises dans tout le pays. Cela fut une entreprise compliquée à cause du manque de ressources mais il était question de vie ou de mort alors villes, tugaaqs et villages encore restants s'efforcèrent de donner une plus grande place à la religion.
La Lune Pourpre permit au royaume de renforcer sa foi qui s’était un peu égarée à certains endroits. La fête de Liv’Atann fut d’ailleurs positivement impactée par le phénomène. Si avant elle était majoritairement célébrée par les régions d’Elot et Raqui’a, tout le royaume se pressait maintenant vers la côte ouest pour implorer les majestueuses baleines de le protéger l’hiver suivant.

Les villes les plus sévèrement endommagées furent celles proches des frontières, notamment Qerak, qui n’est au jour d’aujourd’hui plus qu’une ruine de ce qu’elle était avant, maintenant infestée par la pauvreté et la famine. Khoref, Net’sea et Trixia supportèrent elles aussi difficilement la Lune Pourpre. La majestueuse ville portuaire s’étant depuis beaucoup renfermée sur elle-même vis à vis des importations et des voyageurs étrangers.
Cependant, si le royaume réussit à rester politiquement stable, ce fut grâce à la capitale, Krio, qui étant le lieu le mieux défendu ainsi que le plus pieux du royaume fut moins déstabilisée par la menace.

Trente ans plus tard, le royaume continue de se reconstruire. Bien que les esprits les plus âgés soient encore lourdement marqués, les nifadans tentent malgré tout de passer à autre chose.
Dans le but d’atteindre une autosuffisance presque totale, la reine Vaneska de Nifadà a lancé un programme d’agriculture (principalement de pommes de terres et légumes plus résistants au froid) tout au sud de Ravah, autour du tuugaaq de Siukah.




La Culture Nifadanne


La culture nifadanne a été fortement influencée lors de l’invasion barbare, la plupart des habitants ont d’ailleurs des ancêtres provenant du Grand Nord. Ce qu’on connaît aujourd’hui est très différent de ce qui existait avant le 39e siècle. Néanmoins, certaines traditions pré-invasion sont restées ancrées dans les mœurs du royaume.

Le partage est une valeur très importante pour les nifadans, surtout au sein des différentes communautés, qui sont toujours très unies. Même dans les villes, le partage entre voisins est très présent, car bien qu’isolée face au reste du monde, Nifadà reste très soudée à l’intérieur. Vivre reclu est d’ailleurs mal vu, étant considéré comme un refus du partage et une prise de risque inutile, comme le dit le proverbe nifadan: “Celui qui refuse la chaleur de la communauté choisit seul de mourir dans le froid.”.

Pour ce qui est de s’amuser, les nifadans connaissent plusieurs jeux. Les enfants ont tendance à faire des batailles de boules de neiges, construire des bonhommes de neige ou des igloos tandis que chez les adultes, le lancé de hachettes et les courses de luges sont préférés au reste.

Cuisine


La cuisine de Nifadà est très portée sur la viande et le poisson. Mais les nifadans ont su trouver des moyens de diversifier un peu leur alimentation, utilisant souvent des éléments excentriques dans leurs plats: des fruits de pins, des racines, des baies nuages, connues pour leur résistance au froid et même des algues. Les œufs d’oiseaux et le lait de chèvre sont des produits assez communs.
La cuisine est une des rares choses peu influencée par l’invasion barbare, qui a principalement implémenté le skyr, yaourt créé à base de lait fermenté, et le beurre. Les plats les plus traditionnels sont l’akutaq, mélange de baies et de graisse de phoque, le mikhyatt, une purée à base de fruits de pin, de lait de chèvre et de racines, et le suaasat, une soupe de viande (communément du phoque ou de l’élan). On retrouve également divers mélanges de viandes ou de poissons, cuits au feu de bois et parfois avec de l’huile de phoque (avant l’apparition du beurre), ces deux produits sont aussi séparément séchés et fermentés. Les œufs d’oiseaux sont principalement utilisés pour faire des omelettes (avec du lait de chèvre), même si les œufs aux plats sont aussi cuisinés, trouvés moins nourrissants. Les algues sont consommées en salade, parfaites pour accompagner du poisson.
Il ne faut d’ailleurs pas oublier le pemmican, petite boule faite à partir de viande séchée, de baies et de graisse animale, créée à Meni’Att, dont le goût est tout sauf agréable mais qui tire sa réputation du fait qu’elle ne périme qu’au bout d’une dizaines d’années.

Le commun des nifadans ne consomme presque pas d’alcool, incapable d’en faire sans agriculture. Cependant, il existe une boisson qui se boit lors de grandes occasions: le brännvin, un alcool fort fait à base de patates myrilisiennes. Les nobles ont tendance à boire une variante du brännvin plus coûteuse, faite à partir de raisins, ou à importer d’autres alcools.

Suasaat

Akutaq

Mikhyatt

Pemmican




Combat et Chasse


Depuis toujours, les nifadans sont de grands chasseurs, étant dans l’impossibilité de cultiver quoi que ce soit à cause du froid éternel qui règne sur la région. Ce peuple est donc considéré comme majoritairement carnivore, se basant sur la chasse et la pêche pour se nourrir et survivre. Les techniques sont multiples et variées, toujours adaptées au terrain et à la bête. Les nifadans chassent en petits groupes de trois à cinq personnes, utilisant couramment des outils qui sont traditionnels dans leur culture: les lances, les harpons et les arcs. Malgré certaines croyances, l’élevage est également répandu, surtout au niveau des plateaux. Les boucs et les chèvres angora sont essentiels pour apporter de la nourriture mais aussi car ils permettent d’obtenir de la laine.

En plus de leur aptitude à la chasse, les nifadans connaissent de nombreuses techniques de survie dans le froid, allant de la création de feu à celle d’igloos de neige, ce peuple a toujours réussi à s’adapter à son environnement glacial. La plupart des habitants de ce royaume ont d’ailleurs un très bon sens de l’orientation, en partie grâce au fait qu’ils doivent se retrouver sans chemins pour voyager entre les villages.

Si apprendre à se battre n’est pas une nécessité dans les villes, ça l’est déjà plus dans les villages où il est utile de savoir se défendre en cas de déplacement. Favorisant la hache de guerre, la lance et l’arc, les nifadans savent se faire discrets et maîtrisent parfaitement l’art du combat en terrain difficile.

Hache

Lance

Arc


Yevoul


Contenu du fait qu’il est impossible de faire pousser quoique ce soit, Yevoul se fête différemment à Nifadà, elle se base sur la chasse. Il est question d’organiser de grands banquets où l’on amène le dernier gibier chassé qu’on fait simplement rôtir à la broche. Le but reste quand même d’espérer la prospérité pour l’année suivante.



Ethnie et style vestimentaire


Étant le résultat d’un mélange entre les anciens habitants et les descendants des Hommes du Nord, les visages nifadans s’avèrent assez variés. Les deux types de physionomies qui ressortent le plus étant soit la combinaison d’une peau olivâtre, de cheveux bruns et d’yeux marrons, réminiscence des premiers nifadans. Soit celle d’une peau très pâle, de cheveux blonds et d’yeux bleus ou gris, apportée par les occupants. Comme le raconte la plupart des histoires, les nifadans sont grands, pouvant mesurer jusqu’à 1m90 bien que la moyenne se trouve plutôt vers 1m75.

Pour ce qui est des coutumes vestimentaires, les cheveux longs ont toujours été préférés, que ce soit pour les hommes ou les femmes, les tresses étant à la mode.
À cause de la période d’occupation, le style vestimentaire nifadan a lui aussi évolué. Que les habitants aient adopté la mode apportée par les occupants ou qu’ils soient restés sur des tenues plus traditionnelles, l’essentiel reste de se protéger du froid. Les nifadans portent beaucoup de fourrures et de tissus épais. Leurs tenues prennent la forme de grandes chemises épaisses surmontées de manteaux ou carpes en fourrure avec des bottes et gants en peaux. Les pantalons sont préférés, même pour les femmes. Dans les villages les couleurs ne s'éloignent pas trop de celles des peaux de bêtes mis à part le bleu, relativement présent. Elles deviennent plus diverses dans les villes mais restent quand même froides.



Exemple d'habitants Nifadans


Exemples de prénoms masculins: Ivan, Einar, Rune, Olaf, Jörg, Adriel, Atasà, Jolan, Isha, Nahele.

Exemples de prénoms féminins: Alva, Astrid, Eira, Brenna, Ingrid, Kasha, Hateya, Imala, Nayati, Sora.

Exemples de prénoms neutres: Helje, Inar, Amund, Dahl, Bergen, Atka, Imiq, Sesi, Nunatsuak, Okauyak.

Exemples de noms de famille: Helvar, Bjerg, Drüm, Cor, Pihl, Massak, Amaruq, Desna, Tonraq, Eska.




La Cérémonie de passage à l'âge adulte


Généralement ignorée par les habitants des neuf cités nifadannes, la cérémonie de passage à l’âge adulte est toujours pratiquée dans les villages.
Lorsqu’un enfant, étant en cours d’apprentissage ou l’ayant terminé, atteint l’âge adulte il doit, traditionnellement, emprunter un traineau du village et partir avec le fruit de son travail des derniers mois pour aller dans les bourgs voisins afin d’offrir ce qu’il a aux gens qui en ont besoin. En fonction de la dangerosité des trajets, il peut parfois être accompagné par des chasseurs de l’endroit où il passe. Cette tradition a pour but d’apprendre aux jeunes adultes l’importance du partage et de la bonne entente entre communautés, ainsi que d'entretenir les relations entre villages, tout en introduisant la nouvelle génération de travailleurs.

Malheureusement, cette tradition s’est un peu perdue pendant la Lune Pourpre, où l’on voulait prendre moins de risques inutiles (surtout en hiver). De nombreux villages ayant été décimés, les trajets sont devenus plus longs et rudes. Cependant, beaucoup ont repris la pratique et continuent à faire vivre cette tradition.



Le Rapport à la religion


Comme la majorité d’Andellar, Nifadà est un royaume Emoune. Loin d’être les plus pieux, les nifadans portent une très grande attention au partage. Le refus de la différence est mal vu, il est très important d’accepter autrui, même s’il possède des particularités étranges (on le laisse dans un coin du village). Il est important de savoir que les baleines sont vues comme des animaux sacrés, désignés comme maîtres des mers par Parédor.

Liv'Atann


Liv’Atann est une fête traditionnelle particulière à Elot et Raqui’a qui est cependant connue à travers tout le royaume. Elle est notamment pratiquée par la grande majorité de celui-ci depuis la période de la Lune Pourpre. Elle se déroule pendant la pleine lune du mois de Maguï’a chaque année, lorsque des groupes de baleines passent près des côtes pour remonter vers le Grand Nord.
Traditionnellement, les différentes communautés sont accueillies dans les villages qui longent la côte et viennent y observer le passage des baleines tout en partageant du bannock, un pain fait à partir d’avoine (importée de Myrilis) et d’huile de morue. Cette fête est très importante aux yeux des habitants de Trixia qui, chaque année, organisent de grands banquets, parfaits pour accueillir les gens du reste de Nifadà qui ont les moyens de venir pour observer le passage des baleines au moins une fois dans leur vie.
Il est d’ailleurs courant que certains nobles d’autres nations viennent voir ce spectacle naturel.

C’est en partie grâce à cette fête que les nifadans sont culturellement très respectueux des baleines, qu’ils considèrent comme de majestueux animaux guidés par la lumière divine. Il est donc interdit dans la loi nifadanne d’attenter à la vie d’une baleine, sous peine d’être condamné au même sort.

Sistedyk


Sistedyk ou le "rituel du dernier plongeon" est une cérémonie d'enterrement particulière aux villages côtiers du royaume. Majoritairement pratiquée par les familles de marins en ayant les moyens, son principe est de "rendre" les morts à la mer. Il est de coûtume de disposer le corps à l'intérieur d'une barque sur un lit de branches de sapin. Après avoir organisé une prière d'adieu, la barque est mise à l'eau et percée d'un simple coup de lame. La cérémonie se termine une fois que la barque n'est plus en vue.


L'Environnement de Nifadà



Paysages


Une bonne partie de Nifadà est occupée par de grandes montagnes abruptes et pétrifiées dans la glace. Elles sont souvent comparées à des cimetières glacés, de par leurs pics accidentés et leurs profondes grottes gelées dont peu reviennent vivants. Ces zones difficiles d’accès et dangereuses abritent cependant de larges plateaux rocheux plus accessibles et “confortables”, où se situe la région de Raqui’a. Leur hauteur permet à la capitale d’être facilement défendue mais l’engloutit, en contrepartie, dans un froid infini.
Sous la neige qui occupe constamment le royaume, les paysages nifadans regorgent de forêts de conifères, de petits lacs gelés et de plaines, parfaites pour installer des villages. En plus de ses grandes montagnes, le décor du royaume est relativement pittoresque, loin d’être plat.

Bien que ne possédant qu’une petite poignée de villes, le territoire nifadan abrite beaucoup de bourgs, dont les structures en bois se démarquent de la neige immaculée. Il est en effet essentiel pour un village nifadan de posséder une palissade en bois, car le territoire loin des cités reste peu apprivoisé et un regroupement de maisons sans protection est vite éventré par les animaux qui rôdent la nuit. Mis à part les grandes routes qui relient les points importants du royaume, les seuls chemins présents entre villages sont quelques panneaux accompagnés d’éphémères traces de pas, trop souvent recouvertes par la neige.



Faune


Malgré le décor hostile du royaume, humains et animaux ont su s’adapter. Nifadà possède d’ailleurs une très grande variété de gibier et de prédateurs aussi dangereux que leur environnement. Si les grandes forêts de conifères abritent une gamme de petits animaux aussi blancs que la neige, comme des lapins, des belettes, des furets et des écureuils, on peut aussi y trouver des créatures plus dangereuses, telles que des renards, des sangliers, des ours et plusieurs meutes de loups, dont l’espèce est très répandue à Nifada. Les plaines enneigées et les plateaux rocheux accueillent plutôt lynxs et troupeaux d’élans, de boucs et de chèvres angora.
Les mammifères les plus dangereux de cette nation sont néanmoins les ours polaires qui habitent les côtes les plus au nord.

Les cieux et les hauteurs sont généralement occupés par des rapaces, principalement des aigles, qui restent aussi de dangereux prédateurs. Dans les forêts, on retrouve des oiseaux plus petits, néanmoins capables de s’adapter au froid, dont la principale menace sont les chouettes et hiboux qui y vivent aussi.

Les eaux glaciales de Nifadà contiennent également leur lot de créatures marines, la pêche étant très importante. On y observe une forte population de saumons, harengs, morues et cabillauds. En allant plus au nord, on peut trouver des animaux marins plus divers et étranges, vivant dans l’océan. Les phoques ne sont pas étrangers aux nifadans, mais ils ont aussi l’habitude de voir des orques, des bélugas, des narvals ou des cachalots se rapprocher des côtes. Des baleines passent annuellement près du continent.

Certains animaux ont pu être apprivoisés, il est donc normal de croiser des chiens de traîneaux, pratiques pour le déplacement, des hiboux, pour les échanges et des élevages de boucs, de chèvres angoras et parfois d’élans. Les nifadans les plus riches peuvent se permettre de posséder des chevaux, élevés pour être habitués au froid.



La Société Nifadane


Le Roi

Nifadà étant une monarchie absolue, le roi possède donc tous les pouvoirs. Il est traditionnel qu’il réside dans le palais royal situé à Krio. Le souverain actuel est la reine Vaneska Ingrid Freya de Nifadà II, son couronnement a eu lieu le 2 Cefône 4797.



Le Conseil

Le conseil est composé de 5 individus, les 4 akiaks des différentes régions du royaume ainsi que le roi. Les conseillers se réunissent le 5 de chaque mois pour échanger sur les affaires nationales.
Le conseil est d’ailleurs associé au drapeau nifadan, chaque conseiller est représenté par une branche du flocon dont le cœur illustre Nifadà.



La noblesse

Nifadà est l’un des royaumes possédant le moins de nobles. Portants des titres particuliers à la nation nordique, les akiaks, les sêtihs et les tuloks (respectivement étant les équivalents des ducs, des comtes et des barons dans les autres royaumes) ont pour beaucoup de grandes terres peu peuplées. En effet Nifadà contient plusieurs déserts d’habitations ce qui élargit forcément les terres sans apporter grand-chose à son propriétaire.
Les nobles nifadans ont pour habitude de passer une bonne partie de leur temps dans les villes où il y a plus de vie et d’activités.



Le clergé

Très présent dans les villes, son influence n’est pas aussi puissante que dans les nations centrales d’Andellar, cependant les membres du clergé sont tous respectés et écoutés par les citoyens nifadans. Il n’est pas rare d’avoir au moins un homme d’Eglise dans les villages.



La bourgeoisie

La bourgeoisie est une classe qui n’existe que dans les villes ou qui représente les gens puissants des plus gros villages. Elle est composée des roturiers devenus riche grâce à leur labeur, principalement lié au commerce.



Les serfs

Comme dans les autres royaumes, les serfs composent une grande majorité de la population. A la seule différence que les activités d’un serf nifadan n’ont rien à voir avec l’agriculture mais tournent plutôt autour de la chasse, de l’élevage et de la récupération de matériaux.



Les atuinns

Les atuinns, plus couramment appelés vilains dans les autres nations, représentent la population qui ne sert aucun noble. Assez rares, ils sont néanmoins plus libres que les serfs.



Les soldats

Les soldats n’existent que dans les villes nifadannes (ou dans les domaines de nobles), ils y protègent les citoyens et veillent au respect de l’ordre sous la responsabilité des conseillers en charge.



Les membres de guilde

Les membres de guildes de mercenaires possèdent un statut particulier pour deux raisons: ils sont souvent respectés car ils protègent le village dans lequel leur guilde réside et ils protègent le peuple en général car ils peuvent être appelés à défendre celui-ci par le souverain.





L'Armée


Nifadà n’a pas vraiment d’armée, cependant le souverain possède le droit d’appeler, par le biais des conseillers, les soldats et les membres de guilde à se battre lorsqu’il a besoin d’eux. Chaque guilde officielle signe un contrat avec le conseiller de sa région pour avoir une preuve écrite de leur fidélité. Les guildes illégales sont constamment recherchées par les figures de l’ordre et souvent exterminées si elles n’acceptent pas de se soumettre au pouvoir royal.
En cas de conflit national de grande envergure, tous les citoyens en mesure de se battre peuvent être appelés au combat (comme par exemple lors de l’invasion des Hommes du Nord).
Les mercenaires ont tendance à se battre à la hache, au marteau, à la masse et à l’arc. Les soldats sont équipés d’épées courtes, de lances ou d’arbalètes. L’art de l’épée longue ou bâtarde est plutôt réservé aux nobles



L'Economie


Les métiers nifadans les plus pratiqués sont chasseur, pêcheur, bûcheron, bâtisseur et artisan du bois, l’économie tourne donc principalement autour de ces métiers. Le réel commerce est surtout présent dans les villes, l’échange est priorisé au sein des villages et même entre deux villages (cela dépend de l’entente entre les deux endroits). Contrairement aux autres nations, le prix de la viande n’est pas particulièrement élevé, étant un mets majoritairement consommé.

Les rares produits exportés dans les autres pays sont le bois de conifères, le gibier et les fourrures. Mis à part pour certaines occasions importantes (comme par exemple Liv’Atann), l’importation ne se fait que par les villes, les nobles étant intéressés par des mets plus divers, particulièrement par la viande de bison, originaire de Lygomist.

Principalement utilisée en ville, la monnaie nifadanne est composée de deux types de pièces: le voq, une petite pièce en bois, recouverte de sève de pin mélangée à du colorant naturel vert et le solvi, une pièce un peu plus grosse, ayant plus de valeur, qui n’a de différence que sa taille et sa couleur rouge.



La Santé


Les nifadans sont connus pour leur santé de fer, forgée par le froid. Néanmoins, ils ne sont pas non plus immunisés contre les maladies.
La majorité des réels apothicaires sont regroupés dans les villes, notamment car c’est là où le peuple est le moins habitué à gérer le froid. Pour ce qui est des villages, il est plus courant de soigner les maladies avec des recettes de grand-mère familiales. Dès l’enfance, les jeunes villageois apprennent à se préserver du froid le mieux possible. Mais malheureusement, à cause du manque de professionnels, il est plutôt courant pour un village de subir des pertes pendant l’hiver.
Le taux de mortalité infantile est d’ailleurs l’un des plus élevés du continent. Si cette forme de sélection naturelle est terrible, elle garantit au moins une bonne santé à la majorité des adultes.

Pour finir, les nifdans sont très peu résitants au chaud, température à laquelle ils ne sont pas habitués. En cas de grande chaleur, ils sont facilement en proie à la déshydration et aux malaises.