La Lune Pourpre à Elquien a eu en grande majorité des conséquences dramatiques. Toutefois, cela dépend beaucoup de l’endroit d’Elquien dont on parle.
Le Sultanat a subi de très lourdes pertes. En effet, son armée centralisée n’a pas aidé à défendre les petites villes et villages. Les monstruosités se sont répandues très facilement, notamment dans une bonne partie des ports commerciaux d’Elquien. Le Sultan a d’ailleurs pris la lourde décision de confiner intégralement la capitale d’Ibagrah à chaque hiver, afin de ne prendre aucun risque.
Au fil des ans, une certaine organisation s’est mise en place, mais le bilan reste déjà très lourd. On estime que le Sultanat d’Elquien a perdu la moitié de sa population dans ce drame.
La zone libre quant à elle s’en est mieux sortie. Plus avancée dans le désert, elle dispose moins de routes et liens entre les différents points d’intérêts du reste du monde. Les tribus nomades ont été avantagées par le fait que, bougeant beaucoup, les monstres n'ont pas forcément toujours réussi à suivre leur trace, et à les atteindre.
Les cités états quant à elles, pour beaucoup autosuffisantes, ont pu organiser le cloisonnement de leurs territoires assez facilement. Disposant chacune de sa propre armée, les combats ont été difficiles, mais leurs habitants ne se sont jamais retrouvés lors d’une attaque sans soldats pour les défendre à l’instar du Sultanat.
La zone libre dresse donc un bilan moins lourd de ce conflit, bien qu’il soit estimé que presque un tiers de la population y a perdu la vie.
La Culture Elquinne
La culture elquinne se démarque des autres de par sa forte imprégnation religieuse. Sa religion, le Taq’Dimal, n’ayant pas les mêmes interdits que l’Emouna. Elquien porte un grand attachement à celle-ci, qui rythme la vie de la majorité de ses habitants.
C’est notamment grâce à ses interdits différents que sa science et surtout sa médecine ont pu évoluer plus grandement que dans le reste du continent. Le savoir est très important pour le Sultanat qui possède certaines des plus belles bibliothèques d’Andellar.
Si la majorité des villes arborent des tons assez neutres à cause du fait que l’architecture elquinne, bien que d’une beauté particulière, utilise principalement de la terre cuite, la providence de tissus aux teintes variées rend ces dernières très colorées. L’art du tissage est très développé et apprécié à Elquien dont les tapis se vendent à prix d’or dans tout le continent.
La danse et la musique font partie des divertissements principaux des elquins. Le pays possède ses propres danses traditionnelles, pratiquées lors des nombreuses fêtes de quartiers et de villages. L’oud, la zurna et le kalimba sont des instruments très courants et appréciés. Les tournois de combat libres et les échecs font aussi partie du quotidien de beaucoup d’elquins.
Cuisine
La faible possibilité de pratiquer l’agriculture dans le pays impacte forcément sa cuisine. Si elle est différente de ce que connaît le reste du continent, elle est notamment très appréciée grâce aux épices qui la parfument. Épices qui font d’ailleurs la fierté et la richesse d’Elquien. La semoule est très présente dans la cuisine elquinne ainsi que la viande de mouton. Pour ce qui est du sucré, les dattes et les bananes sont consommées en grande quantité. Les desserts elquins, des pâtisseries à l’amande, à la pistache et au miel, sont eux aussi réputés pour leur douceur. Ces derniers sont souvent accompagnés de thé à la menthe ou de jus de cactus. Les habitants de ces terres arides savent apprécier un bon vin treffissien ainsi que des eaux-de-vie faites à base de raisin ou de figue comme l’arak et le boukha.
Combat
A Elquien et surtout dans les contrées au sud du pays, le combat a une place très importante. En effet, ces terres de conflits nécessitent aux personnes y vivant d’apprendre à manier les armes. Le style de combat elquin est assez atypique. Se battant généralement avec des armes qui leurs sont propres comme des sabres ou des fauchards.
Au niveau de leurs armures, elles sont évidemment moins épaisses que celles des pays du nord, cela étant dû à la grande chaleur pesant sur Elquien. Ils font majoritairement usage de gambisons, de brigandes parfois cloutées et de quelques morceaux de plate pour les plus riches. La cotte de maille est aussi un choix relativement courant.
Ethnie et style vestimentaire
Bien que cette nation abrite une certaine diversité, les elquins sont souvent identifiables pour leur couleur de peau sombre. Les teintes pouvant varier du mat au brun. Les chevelures elquinnes abordent elles aussi des couleurs sombres, le noir étant très présent, que les cheveux soient lisses ou frisés. Il en est encore une fois de même pour les teintes des yeux. Ces habitants du grand sud mesurent en moyenne 1m60, les plus grands d’entre eux atteignant les 1m70.
Il est encore une fois évident que beaucoup d’interdits émounes n’ont pas leur place à Elquien. Parmi eux, les tabous quant au fait de ne pas trop exposer sa peau. Dans cette nation du sud, il n’est pas mal vu d’avoir les épaules ou les jambes dénudées. Les elquins s’habillent généralement avec beaucoup de couleurs, tout ceci via des vêtements souvent légers, dû à la chaleur étouffante planant sur l’ensemble du territoire.
La mode a une place particulière à Elquien. Les gens apprécient les beaux vêtements et c’est un point important de leur société. Evidemment, cela est surtout vrai pour les terres du nord, sous la régence du Sultan. Au sud, les gens sont généralement plus pauvres et même si le goût de la mode persiste, ils ont moins souvent l'occasion de s’offrir de beaux vêtements.
Exemple d'habitants Elquins
Exemples de prénoms masculins: Azhar, Bahir, Ishaq, Erekh, Khair, Muhannad, Dayaan, Rabeh, Yaqub, Ouajih.
Exemples de prénoms féminins: Zoya, Ghaith, Inès, Aous, Bahija, Rim, Ad’Lah, Emna, Taslima, Narimane.
Exemples de prénoms neutres: Qabissa, Asmâ’th, Zahira, Jihen, Imanuu, Nour, Amani, Edris, Ilham, Azur.
Exemples de noms de famille: Aswad, Ghannam, Al’Tiber, Nazari, Shadid, Bitar, Taq’Dil, Daher, Hajjar, Rahal.
La Cérémonie de passage à l'âge adulte
Pratiquée dans tout Elquien depuis des siècles, la cérémonie de passage à l’âge adulte est très importante. Elle consiste en la création d’un bracelet, le tsamid.
Néanmoins ce n’est pas aussi simple que ça, le tsamid est tressé avec trois fhekims, des fils spéciaux tissés par les kachaars.
A l’âge de 9 ans, chaque elquin doit obtenir un fhekim de la part d’un de ses proches et de deux inconnus, l’un plus vieux que lui et l’autre plus jeune. La personne tresse son propre tsamid et va le faire bénir par un kachaar. Après cela, il ne le retire plus jamais.
Les tsamids sont très importants dans la culture elquinne car en plus de représenter la maturité, ils illustrent les liens qui unissent le peuple.
Le Rapport à la religion
La religion occupe une place primordiale à Elquien. Depuis l’arrivée du prophète Erekh, le Taqdim’al a peu à peu pris une ampleur nationale, devenant la religion d'État. Même dans la zone libre, elle est la religion la plus pratiquée. La vie quotidienne est rythmée par la religion comme dans beaucoup d’autres pays. A la manière de Tannuviel ou d’Aldatia, Elquien est un pays dans l’extrême religiosité, et l’apostasie est punie de mort au sein du Sultanat.
Les kaachaars, guides religieux maynekh, sont des personnes très respectées et importantes, qui se chargent souvent de l’organisation des fêtes religieuses. Ces derniers ont aussi beaucoup de responsabilités dans la société.
L'homosexualité
Le Taqdim'al réprime fortemment l'homosexualité. Elle est très mal vue par la majorité des elquiens, et conduit souvent à des persécussions ou à une exclusion de la société. Ces derniers années, avec l'influence des autres nations, on peut noter certaines communautés maynekhs plus ouvertes à l'homosexualité, bien que cela reste peu répandu.
L'Environnement d'Elquien
Paysages
Les terres d’Elquien, faisant presque intégralement partie du désert Soféynessof, sont arides et sableuses. Si le sud du pays est enfoncé dans les dunes, le nord, occupé par le Sultanat, est plus apte à l’agriculture, notamment grâce au fleuve Nidrà qui le traverse. Le désert reste néanmoins parsemé d’oasis qui deviennent souvent des lieux de commerce et de repos, si ce n’est la base de villes.
Le paysage elquin est relativement plat mis à part pour les grandes montagnes présentent aux frontières de Treffissal et Birolia, ainsi que les quelques zones rocheuses qui habitent le désert.
De par ses conditions particulières, Elquien a une flore plutôt singulière. Autour des zones irriguées il est simple de trouver différents types d’arbres comme des palmiers, des dattiers, des acacias, des amandiers et des oliviers. Dans le désert il est plus courant de trouver des cactus et des tamaris.
Enfin, le climat reste changeant, car si le soleil brûle le jour, les nuits peuvent être très froides. Cela fait que les étrangers ont presque toujours du mal à s’habituer aux températures elquinnes.
Faune
Comme les humains, la faune a su s’adapter et trouver sa place malgré le territoire aride.
Les terres elquinnes abritent des espèces sauvages qu’on ne trouve presque nul part ailleurs, si ce n’est peut-être dans le sud de Birolia. On y trouve des chacals, des hyènes, des oryx, des caracals, des fennecs, des suricates et une forte population de serpents.
Quelques oiseaux du désert occupent les cieux mais ils sont surtout présents près des côtes où l’on retrouve par exemple des mouettes.
Evidemment, certains animaux ont depuis longtemps été apprivoisés par l’homme. Le dromadaire est la monture la plus utilisée du pays, quelques chevaux circulent mais ils sont réservés aux nobles. Les éléphants, largement présents dans la nature, sont chassés pour leur défenses, dont l’ivoire est très réputé, leur peau et leur viande. Ils sont parfois utilisés pour se déplacer. Le chat des sables est devenu l’animal domestique le plus répandu chez les gens fortunés, on le retrouve de moins en moins à l’état sauvage.
Les parties les plus fraîches permettent l’élevage de moutons, de chèvres, de bovins et de volaille.
La Société Elquinne
L'échelle sociale d'Elquien est très hasardeuse et mal définie. En effet, c'est ce qu'on pourrait qualifier d'une jungle politique.
Le Sultan
A Elquien, le Sultan est toujours l'héritier direct, l'aîné si il s'agit de frères et soeurs. Il dirige le pays d'une main de fer, un pouvoir qu'il ne partage pas. Il est entouré de son Vizir, de quelques conseillés, et de ses vassaux.
Les padichahs
Les padichah sont les vassaux les plus proches du Sultan. Ils ont généralement des titres et rangs assez haut dans l'armée, ou la gestion du Sultanat. Ils ne possèdent cependant pas de terres, comme c'est le cas dans le reste du continent.
Les kaachaars
Le Taq'Dimal ne reconnait pas l'autorité du Parechann, et n'instaure donc pas d'Eglise. Les kachaars, sont en quelques sortes les prêtres, les guides spirituels, chargés de guider les pêcheurs vers le droit chemin. Ils sont habillés en vert, couleur qui leur est exclusivement réservée. Ces gens sont donc très respectés partout à Elquien, et sont souvent choisis comme conseillers des hautes instances.
Les chevaliers
Les chevaliers peuvent être nommés par le Sultan ou les padichahs, ce sont en quelques sortes des nobles secondaires qui ont accompli quelque chose pour la nation.
Les chefs
On appelle "chefs" les chefs de tribus, ou dirigeants de cité états. Elles ont toutes un fonctionnement qui diffèrent les unes des autres.
Le reste
L'ensemble des personnes vivants à Elquien, mais ne disposant pas de réel pouvoir politique. Souvent sous le contrôle du Sultanat ou simplement d'une cité, parfois libres.
L'Armée
L’armée Elquinne est dirigée par le Sultan et lui seul, n’en cédant pas à ses vassaux. Cela résulte en une armée forte et unie, prête à tout moment à être levée. En effet, malgré son retard technologique au niveau des armures, Elquien possède l’une des armées les plus puissantes du continent quand il s’agit de se battre sur leur territoire. Ayant une connaissance conséquente de leur terrain, les elquiens sont capables, via des stratégies astucieuses, de triompher dans la majorité des cas. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles malgré leur foi divergente, les nations émounes ne les ont jamais attaqués, même si certains ont déjà voulu tenter.
Outre l’armée officielle, une bonne partie des soldats servent aussi dans les armées des cités états ou tout simplement en tant que combattants dans leurs tribus. Les conflits sont fréquents dans les terres sauvages qui n’appartiennent pas au Sultan. Le sud d’Elquien est donc bien plus dangereux à cause des ces conflits opposant souvent tribus ou cités.
L'Economie
Ne se démarquant évidemment pas par son agriculture à cause de son climat peu fertile, Elquien est connue pour sa grande production et son commerce d’épices. En effet, c’est la principale ressource exportée vers les autres nations et c’est certainement ce qui rapporte le plus au Sultanat avec le commerce de bijoux et tissus qui sont très appréciés pour leur grande qualité.
Pour ce qui est du commerce interne, les échanges sont courants entre les cités et les tribus. Cette nation abrite de très bons couturiers, bijoutiers, combattants et éleveurs. Bien que plus rares, les apothicaires, présents dans les villes, sont reconnus dans tout le continent. Et si Tannuviel oppose une farouche concurrence, il est clair que souvent, les gens se tournent vers Elquien quand il s'agit de soins d'urgence, car on leur connaît des méthodes qui ont prouvé leur efficacité.
La Santé
Comme dit précédemment, le commerce de la santé est très profitable pour Elquien. Étant moins restreints par leur religion, ils utilisent des méthodes non-traditionnelles qui se révèlent souvent efficaces.
Malgré tout, plusieurs facteurs font que la santé à Elquien n'est pas forcément la meilleure, dépendamment de la région dans laquelle on se trouve. En effet, peu sont les gens qui maîtrisent la médecine, et c'est encore plus vrai dans le sud.
L'accès à la santé est donc relativement compliqué pour les gens ne vivant pas dans de grandes villes. On trouve souvent un guérisseur par ville ou village, selon leur taille. Quant aux tribus nomades, elles sont généralement toutes accompagnées d'un guérisseur, sans quoi elles ne survivraient pas bien longtemps. Mais un guérisseur ne suffit pas toujours. Qui plus est dans des zones aussi arides que celles d’Elquien. Le matériel coûte cher, et n'est pas accessible à tout le monde.
En globalité, la santé à Elquien est donc bonne quand la personne a les moyens de se l'offrir. Sinon, les gens vivent convenablement, bien qu'ils aient une espérance de vie légèrement plus faible que dans les pays centraux du continent.
A l'inverse de leurs congénères du grand nord d'Andellar, les elquins sont habitués à soutenir de fortes températures mais supportent mal le froid.