République Treffisienne

LES PREMICES DE LA REPUBLIQUE

La République de Treffisial est un pays établi sur des terres qui appartenaient autrefois à Tannuviel, mais aussi son plus grand rival, le Royaume de Treffisial. La chute du féodalisme à Treffisial ne fut pas un événement rapide et brusque, tel que romantisé par les artistes supportant la Révolution. En réalité, ce fut un long processus qui culmina en un renversement violent de l’ordre établi par les classes populaires et bourgeoises.

L’élément qui a permis en premier lieu une telle révolution est sans aucun doute la lune rouge. C’est elle qui poussa les autorités à faire des réquisitions forcées de la production agricole pour nourrir l’armée et la haute société se cachant dans les châteaux et forts.

Sans la Lune rouge, la noblesse n’aurait pas eu à déléguer la gestion des villes à la classe bourgeoise qui elle était sur le terrain. Comme autre élément à prendre en compte, nous avons l’affaiblissement militaire dû à la Lune rouge et au départ de la garde royale pour Estros pour aider à sa conquête par Sigebert d’Herewyne et Alphonse Frontenac. Il est à noter que le roi s’était véhément opposé à cette désertion. Il y avait tous les éléments en place pour qu’une révolte de grande ampleur apparaisse et réussisse à changer l’histoire du monde.

LA REVOLUTION

C’est ainsi que lors d’une saison de récolte particulièrement mauvaise suivie d’impôts lourds poussèrent de nombreuses communautés paysannes à la révolte. Désorganisées et sans entraînement militaire, ces jacqueries n'effrayaient en aucun cas l’aristocratie.

Toutefois, tout changea lorsque les affamés, les sans toits, ainsi que les bourgeois tués par l’impôt décidèrent de protester dans la capitale pour demander du pain et des réformes politiques. La garde de la capitale fut appelée pour écraser les protestataires, mais cette fois-ci, elle refusa de trancher la chair d’affamés comme elle et décida de se ranger du côté du peuple. Le roi n’essaya même pas de convaincre la garde de respecter son serment de loyauté: lui et sa cour prirent la fuite pour rejoindre des vassaux hors des villes pour préparer l’écrasement du mouvement révolutionnaire naissant.

Dans la capitale, c’était l’euphorie et dans les yeux du peuple nous pouvions y voir la liberté briller de mille feux. Pour les nobles malchanceux et leurs partisans qui n’ont pas pu fuir la ville, c’était la terreur totale. Selon des sources royalistes, on estime plus de 1000 morts lors de la première nuit de la Révolution. Pendant qu’à la capitale, on jubilait de cette petite victoire, le mouvement s’étendait dans les villes et les campagnes.

Des villes tombaient sous le contrôle des guildes de travailleurs, alors que d’autres tombaient sous le contrôle de démagogues habiles. Les paysans quant à eux, se mirent à s’organiser en assemblées paysannes et à former des milices pour abattre à jamais la faim et l’injustice qui rongeaient ce pays et ses habitants. Ce qui scella probablement le sort du roi fut la désertion d’une générale opportuniste et de ses troupes à la cause républicaine.

La générale Serenn fédéra les divers mouvements de révoltes à travers Treffisal et en fit une force capable d’affronter le roi. Divers batailles se déroulèrent sur plusieurs mois et la guerre civile se termina en une trêve séparant Treffisial en deux états indépendants. Pour doter le pays d’une constitution, la générale Serenn appela à une convention nationale regroupant toutes les localités et factions pour l’élaboration d’une constitution pour la République.