Meyaïsme



Le peuple de Parédor

Ancêtre de l'Emouna, et dans un certain sens, du Taqdim'al, le Meyaïsme est la plus vieille religion ne vénérant qu'un seul dieu. Elle s'organise autour de la vénération du Dieu Parédor, la plus puissante des divinités, qui aurait créé le monde depuis le Mont Cristal. Aujourd'hui, le Meyaïsme n'est que très peu pratiqué, et il ne reste que quelques petites communautés pratiquantes, un peu partout sur Andellar.






Résumé


Très vieille religion antique, le Meyaïsme tire ses racines de l'histoire du prophète Zaphiel, un homme à qui Parédor s'est révélé, et qui conduit son peuple hors du Grand Froid, au pied du Mont Cristal, pour y recevoir les enseignements et commandements de Parédor.

C'est ainsi que la nation de Tannuviel voit le jour pour la première fois, en tant qu'Etat Meyased. En plus d'être une religion, les Meyaseds sont aussi un peuple à part entière, descendant·e·s de la tribu Mëy. Le processus de conversion est extrêmement complexe, et implique d'embrasser intégralement la culture Meyased.

Le Mage de Cristal occupe lui aussi une grande place dans le Meyäisme, puisqu'il est sans cesse le messager de Parédor, et que c'est lui qui délivrera les messages à tous les prophètes Meyased.

Leur livre sacré est l'Horaat, que Zaphiel reçut de Parédor sur le Mont Cristal. Il est le texte fondateur à la foi et la pensée Meyased. Malgré tout, pour les meyaseds l'étude et l'interprétation de ce texte est au moins tout aussi importante que le texte lui-même. Les meyaseds accordent donc beaucoup d'apportance à la tradition, et beaucoup de temps à l'étude de l'Horaat.

Les Meyaseds ont reçut l'Horaat, et pensent qu'iels sont tenus d'obéir à la volonté de Parédor. Cependant, iels ne regardent pas les membres d'autres cultes ou d'autres peuples avec mépris, puisqu'iels considèrent que ces peuples ne sont pas soumis aux lois de l'Horaat. C'est pourquoi le Meyaïsme n'est pas prosélyte, et se retrouve si minoritaire aujourd'hui.

Les valeurs principales du Meyaïsme sont l'amour du prochain, l'adoration de Parédor, l'érudition et bien sûr l'obéisance aux commandements.




La Mort


Il est écrit dans l'Horaat que chaque humain·e dispose en lui une partie de Parédor. Une âme éternelle, qui fait intégralement partie de lui durant toute sa vie terrestre. Âme qui doit retourner à son Créateur à la mort. Nul ne sait vraiment ce que cet état signifie, il est simplement fait état de l'honneur que nous aurons une fois uni avec Parédor.

En effet, tous les cultes d'Andellar, le Meyaïsme est sans doute le plus centré sur la vie sur terre. L'Horaat ne mentionne jamais un quelconque paradis ou enfer, et les Meyaseds mettent en fait leur pleine confiance en Parédor, admettant que nul ne sait ce qui adviendra vraiment d'iels après la mort. Leur seule certitude est que Parédor est Bon et Juste, et qu'Il sait mieux ce qui est bon pour chacun·e.

En vue de l'âme étenrelle de tout être humain·e, l'Horaat commande aux croyant·e·s d'honorer les âmes des défunts durant le mois de Lich.

Le Suicide


Le suicide est un péché grave dans le Meyaïsme, puisqu'il constitue un interdit de l'Horaat. En effet se suicider revient pour les Meyaseds à, en plus de transgresser cet interdit, rompre sa relation avec Parédor,et écourter le temps qu'Il nous accorde, et que nous devrions chérir.

La croyance Meyased la plus répandue est que l'âme d'une personne suicidée ne pourra pas faire qu'un avec Parédor, et sera condamnée à errer dans le monde des humains jusqu'à la fin de ce monde.




Culture et traditions


Vieille de 3000 ans, la culture Meyased se base évidemment beaucoup sur les enseignements tirés de l'Horaat. C'est autour de la religion et de Parédor que s'organise la vie dans le Meyaïsme, et l'unité de la communauté est un point très important.

A l'époque du Royaume Meyased de Tannuviel, l'ensemble de la communauté Meyased était uni sous la bannière d'un même état, un état saint. Il était un temple de culte dans toute ville du royaume, et le sang royal était saint, désigné par un prophète lors de son établissement. Cette période, connue comme l'âge d'or Meyased a laissé beaucoup de traces dans la culture et la tradition.

Le Meyaïsme a parmi ses valeurs fondamentales l'érudition. En effet, étudier l'Horaat, et en déceler les secrets est un commandement. C'est pourquoi les meyaseds considèrent que l'Horaat ne s'accomplit pleinement qu'avec la tradition, et l'avis des sages. La tradition est souvent mise sur pied d'égalité avec le texte sacré lui-même.

Après la conquête et l'annexion de Tannuviel par l'Empire Roym, en 2565, les meyaseds n'ont plus jamais disposé d'un état à iels, et furent toujours contraint·e·s de vivre sous la domination d'une culture et d'une religion étrangère. Il leur fut souvent interdit de pratiquer leur culte, et nombreux sont ceux et celles qui ont tenté de les assimiler. Envers et contre tout, leur culture et leurs traditions ont transcender les âges, et même s'iels sont aujourd'hui minoritaires, il existe encore quelques communautés meyaseds réparties un peu partout sur Andellar.

Le Meyaïsme considère que si Parédor n'a pas fait tout le monde meyased, c'est qu'il n'aspire pas à ce que tout le monde le soit. En effet, les meyaseds sont très à l'aise avec le fait qu'il puisse exister d'autres peuples, et d'autres cultures. Iels considèrent cependant qu'en tant que peuple de Parédor, iels ont une mission de rendre ce monde meilleur, bien que ça ne passe pas par la conversion d'autrui.


Le nom de Parédor


Le nom du dieu des meyaseds est Parédor. C'est ainsi qu'Il s'est révélé à Zaphiel, et c'est depuis ainsi qu'il est appelé par l'ensemble des Meyaseds. La tradition dit qu'il est saint de se référer à lui avec Son nom, et que ça aide à se rapprocher de Lui. Il est donc très rare et découragé pour un meyased d'appeler Parédor "dieu" ou "seigneur, ou quelque titre que ce soit.

A titre de comparaison, l'Emouna vénère le même dieu que le Meyaïsme, Parédor. Cependant, par respect pour ce dernier, et par peur d'invoquer Snom nom en vain, les émounes ont plus souvent tendance à se référer à lui avec des adjectifs et des titres divers.


Homosexualité


L'Horaat ne mentionne aucunement l'homosexualité. D'un point de vu strictement religieux, tous les sages meyaseds s'accordent pour dire qu'elle est permise, sur le principe que l'amour sous toute ses formes est vu comme quelque chose de bon.

Si d'un point de vu religieux, l'homosexualité n'est pas condamnée, elle le fût par les états dans lesquels les meyaseds ont habité ces derniers millénaires, ce qui laissa des traces dans leur culture. Aujourd'hui, il y a beaucoup de meyaseds acceptant l'homosexualité, mais bon nombre de milieux conservateirs voient encore ça d'un mauvais oeil.



Egalité des genres


L'égalité des genres est un point central du Meyaïsme. Les êtres humain·e·s sont égaux devant Parédor, et ce quel que soit leur genre. Il n'existe aucune différence sociale imposée par la religion entre les femmes et les hommes dans la religion Meyased, et iels peuvent occupper les mêmes rôles dans la religion ou dans la société en général.

(Il est important de préciser que l'univers de Keldaria dans son intégralité est basé sur l'inexistence de discrimination de genre. De fait, le sexisme n'a pas sa place, et n'existe tout simplement pas. Les femmes et les hommes occupent les mêmes places dans la société.)


Sexualité


L'Horaat mentionne la sexualité comme quelque chose de privé, qui ne regarde que les concerné·e·s. La seule réelle restriction à cette dernière est l'amour entre les deux personnes qui y prennent part.

Dans le reste des textes meyaseds, il est précisé que former une famille saine aux yeux de Parédor nécessite d'être marié·e. Au vu du risque d'avoir des enfants hors mariage, il est souvent considéré comme péché d'avoir des relations sexuelles hors du mariage.


Tsëdehim


Un Tsëdehim est est un parchemin (souvent contenu dans un coffret en bois) que les meyaseds fixent aux murs à côté de chaque porte présente dans leurs logis. Sur ce parchemin sont écrit divers versets de l'Horaat, souvent accompagnés d'une prière invoquant la puissance de Parédor, l'implorant de protéger la porte.

Si le parchemin peut théoriquement être rédigé par n'importe quel meyased assez pieux et érudit en Horaat, il est de tradition de laisser ce travail de professionnel au·x sage·s de la communauté, généralement expérimenté.

Les meyaseds mettent un point d'honneur à embrasser la Tsëdehim régulièrement, lorsque l'on entre ou sort de la pièce.


Pureté rituelle


Le Meyaïsme enseigne un principe de pureté de l'âme. En effet, la propreté de l'âme est plus importante que la propreté du corps. Contrairement au Taqdim'al, le Meyaïsme admet l'existence d'une infinité de stades de pureté. Il n'y a pas juste pur et impur, c'est une échelle graduelle.

Il est dit dans l'Horaat qu'à sa naissance, l'esprit et l'âme de toute personne sont purs, exempts de toute souillure. Ces derniers se salissent au fil du temps, des actions, ou justement du manque d'action. La Sainteté rend pur, l'absence de sainteté rend impur. Entretenir la propreté de son âme est donc une préoccupation importante dans la vie de tout meyased.

  • Les rêves religieux et saints contribuent à la purification de l'âme. A l'inverse, les cauchemars et les rêves qui en sont exempts contribuent à la souillure de l'âme.

  • Chaque mauvaise action dont l'auteur se rend coupable diminue la pureté de son âme, en fonction de la gravité de l'action qu'il a commise. Cela inclut la désobéissance à des commandements de Parédor, et tout ce qui cause du mauvais dans le monde en général.
La purification de l'âme est un processus qui advient à chaque fois que la personne s'engage dans des actes d'adorations de Parédor, ou dans l'accomplissement de ses commandements. C'est donc un processus qui est long et qui se fait constamment.

C'est au mois de Mist que Zaphiel reçut l'Horaat sur le Mont Cristal. C'est donc durant le mois de Mist qu'est célébré le grand pardon. En effet il est dit dans l'Horaat que comme Parédor pardonna son peuple pour son idolâtrie passée, il pardonnera quiconque le recherchera durant le mois de Mist. C'est donc une tradition fondatrice du Meyaïsme de rechercher le pardon divin durant ce mois, et de participer à la cérémonie du Grand Pardon. Après quoi, l'âme de la personne est de nouveau pur, comme si elle était née de nouveau.





Le Mariage


Dans le Meyaïsme, le mariage repose entièrement sur l'amour entre deux individu·e·s. Il représente l'union complète de deux personnes en ce monde, dans tous les aspects de leur quotidien. En effet, l'amour est très important dans un couple meyased, puisque le mariage implique de faire à deux (et plus, si iels ont des enfants) tous les commandements de l'Horaat.

A la différence de l'Emouna, le mariage meyased uni les corps, mais pas les âmes.

Le divorce


Dans les textes sacrés meyased, le divorce est possible par l'accord des deux marié·e·s. Autrement, il est nécessaire de voir sa situation analysée par un tribunal de sages, qui décrètera si le divorce est possible ou non au regard des textes, afin de s'assurer que l'un·e des marié·e ne s'acquitte effectivement pas de ses devoirs envers sa moitié.

Dans la culture et la tradition en revanche, divorcer est très découragé, et mal vu. Bien que ce soit possible, les meyaseds sont toujours encouragé·e·s à tenter toutes les solutions possibles afin de sauver leur mariage.